Si on m’avait dit un jour que j’aurai pu être aussi intéressée par la visite d’une usine, je crois que je me serai bien marrée tellement cela me paraissait improbable !
Et pourtant… lorsque la jolie Julie, #JulieTheBest m’a proposé de faire une visite de l’usine « traiteur de la mer » de Fleury Michon afin de communiquer sur ce qu’il y a réellement dans le surimi de la marque j’ai dit : Oui, je veux bien y aller !
J’ai dit oui parce que cela m’intriguais de savoir ce que ce bâtonnet orange avait dans le ventre.
J’avais vu leur pub, comme tout le monde… Mais je n’y avais pas prêté attention, pensant que c’était un slogan de plus… de bons acteurs…

 

Mais j’avais aussi et surtout entendu tellement de trucs infâmes sur la composition du surimi… qu’il n’y avait que des déchets de poissons, des arrêtes broyées, de la mie de pain, des tonnes de conservateurs et autres joyeusetés chimiques… bref de la vraie merd* quoi ! 
Et puis, j’ai fait il y a quelques années le fameux régime du Docteur Du*** .
Le régime hyperproteïné. Celui où tu ne manges que du jambon, des oeufs et du surimi… parce que : c’est plein de protéines de poissons.
Et qu’avec ce régime tu en « bouffe » tout le temps du surimi. Et que le bon, le vrai surimi il coûte plus cher que les autres.
Alors pour mon équilibre financier j’avais privilégié les quantités à la qualité.
Du coup, le surimi c’était : Non merci, je n’en veux plus.

J’étais ravie d’aller visiter l’usine de surimi de Fleury Michon et en même temps, très étonnée de cette transparence et cela me rassurait sur ce que j’allais voir.
Car avec tous les scandales alimentaires dont les médias nous parlent, et tous ceux que l’on ne connait pas, on devient de plus en plus parano de ce qu’il y a dans nos assiettes. Je me suis rendue compte aussi, depuis que j’ai mon blog culinaire, à quel point il devient important de « bien manger », de « bien consommer » pour de nombreuses personnes.
Et j’avoue que je m’y intéresse de plus en plus.
Donc cette visite tombait à point nommé.

Grâce à leur campagne #VenezVerifiez  j’ai pu voir de mes yeux la fabrication de ce bâtonnet aux milles légendes.
Mais le saviez-vous ? Le surimi est une tradition japonaise ancestrale !
La recette a plus de 400 ans et nous vient des femmes de pêcheurs qui l’imaginèrent dans un but de conservation. La chair du poisson était lavée à l’eau douce à plusieurs reprises, puis salée et sucrée, donnant naissance à ce mystérieux produit.
Le nom « surimi » a également été inventé par les Japonais pour exporter leur création, historiquement appelé « kamaboko ».
Ce qui signifie littéralement « chair de poisson hachée ». Et depuis cette époque, la recette n’a pas beaucoup changé.

Mais bon, concrètement et sérieusement  y’a quoi dans ce bâtonnet ?
Pour faire des bâtonnets de surimi Moelleux, Fleury Michon utilise une recette qui a fait ses preuves :

  • de la chair de poissons (colin d’Alaska, Merlu blanc – issues de pêche responsable)
  • des blancs d’œufs,
  • de l’amidon de blé et de la fécule de pomme de terre pour la texture,
  • de l’huile de colza pour le moelleux,
  • de l’eau et du sel.
  • un arôme naturel aux extraits de crabe qui donne ce goût unique au surimi Fleury Michon.
  • l’extrait de paprika qui colore naturellement les bâtonnets en orange.
  • ET C’EST TOUT !

Parce que les ressources de la planète ne sont pas inépuisables, ils s’engagent autour de 3 grands principes :

Le respect de la ressource pêchée
Espèces sauvages non menacées : Colin d’Alaska, Merlu blanc
Pêche en quantité limitée afin de permettre le renouvellement de la ressource et éviter sa surexploitation.
Suivi de l’évolution de la ressource par des organisations scientifiques

Le respect du milieu marin
Sélection de pêcherie dont les méthodes de pêche sont respectueuses des écosystèmes
Pêche ciblant des bans de poissons d’une seule espèce pour limiter les prises accessoires

Le respect de l’homme
Des partenariats à long terme avec leurs fournisseurs
Traçabilité du bateau jusqu’à notre assiette
Qualité de la ressource pêchée et du processus de transformation (hygiène, sécurité)
Qualité garantie pour les consommateurs : sans additif (polyphosphate, sorbitol, glutamate)

Toutes ces infos sont vraies.
J’ai pu les vérifier lors de ma visite dans l’usine de Pouzauge, en Vendée, pas loin d’Angers.
Après un brieffing sur la marque on nous a équipé de combinaison intégrale, de sur-bottes, de masques et de charlottes pour nous rendre dans l’usine.

On y a vu qu’à partir du moment où on pose le poisson congelé sur le tapis roulant, il suit un circuit où l’on voit toutes les étapes de transformations. Rien n’est caché.

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Donc le poisson arrive sous forme de bloc de 20 kg de chair noble de poisson lavée et congelée. Étape réalisée dans l’usine en Alaska, quelques heures après l’arrivée de la pêche.
La chair du poisson (colin d’Alaska et un peu de merlu blanc) est broyée, hachée puis lavée pour enlever les éventuelles impuretés.
L’eau est enlevée et ils ajoutent du sucre pour conserver et protéger la chair et les protéines. C’est aussi pour des économies et moins de pollution car on transporte plus facilement des blocs de chair de poissons que des poissons entiers.
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Les blocs de chair de poissons sont concassés

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puis mélangé avec de l’eau, de la fécule de pomme de terre, de l’amidon de blé, du blanc d’œuf, de l’huile de colza, du sel et de l’arôme naturel de crabe.

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 Au final c’est comme une sorte de pâte à crêpe.

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On sépare cette pâte à crêpes afin d’ajouter dans une part le paprika, colorant naturel qui donne la couleur orange.

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Cette pâte est déposée en bandes sur un cylindre tournant  tout doucement et permettant à la pâte de passer dans un four à vapeur.
C’est dans ce four que le surimi va cuire quelques minutes sans sécher.

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Puis ces bandes s’enroulent de façon très ingénieuse pour former les bâtonnets.
Une étape vraiment hypnotisante. La pâte twiste sur elle même.

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On obtient alors un surimi de plusieurs mètres, qui se fait emballer dans le petit papier protection, puis il se fait couper en bâtonnet.

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Il suit tout un circuit pour arriver dans les emballages, la boite est operculée.

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La boite passe sous un détecteur de métal.
Sécurité pour le consommateur.

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Puis la boite, enfin une palette de boites, passent dans une étuve afin d’être stérilisées.
Et enfin la dernière étape, la palette est emballée et part dans un camion réfrigéré pour l’entrepôt.

C’était réellement un expérience fascinante.
D’autant qu’on a pu déguster des nouveautés que vous découvrirez printemps 2016 dans les magasins… et franchement y’en a des excellentes !!!!

Cette visite m’a réconciliée avec le surimi, mais surtout celui de Fleury Michon.
A ne pas confondre avec Coraya, qui est une marque et non pas le nom du bâtonnet. Je faisais aussi l’erreur.
Le surimi étant un tout jeune produit en Europe, nous avons tous des idées reçues qu’il faut oublier.
En tous les cas, le conseil que je vous donnerai, c’est de bien lire la composition des surimis que vous achetez.
Vous verrez, il n’y a QUE Fleury Michon qui joue la parfaite transparence.

Ah, petite précision, les pêcheurs de la pub, sont les vrais pécheurs qui travaillent pour la marque. Et non pas des acteurs comme je l’ai cru.
Je ne les ai pas rencontrés mais qui sait, j’irai peut être en Alaska pour assister à la pêche du colin. (Quoique, j’ai peur d’être malade en mer…)
Bonjour à Nick en passant

Je remercie toute l’équipe de l’usine, qui nous a reçu comme des princesses.
Merci à tout le personnel pour son amabilité, sa disponibilité, ses sourires visibles derrière leurs masques.
Merci à Nathalie pour sa gentillesse, son professionnalisme.
Merci à Eric pour nous avoir fait ressentir son amour du métier et sa passion.
Merci à Fleury Michon pour sa transparence et son souci du bien manger.
Merci à Julie The Best pour cette expérience.